Marc STUCKI - Cité internationale des arts. Tous les trois ans, il y a une opportunité pour les musiciens de venir sur Paris. C'était le moment pour moi. J'ai dans l'idée de faire des enregistrements audio dans le quartier. Le quartier est parfait pour ça; il y a la Seine, les ponts et toutes les églises. Pour moi, ce serait bien de jouer dans les églises. Je suis un musicien de jazz mais le classique m'intéresse et à la Cité Des Arts, les musiciens classiques m'influencent. On a un auditorium où ils jouent beaucoup de classique. James CHAUVELIN - Luthier. Je suis venu là en 1971. A cette époque ce n'était pas cher. J'avais aussi un studio rue Bautrelli, c’était très central. On entend tout derrière la vitre de l'atelier et parfois quand les gens passent dans la rue, ils disent à leurs enfants : "Ha regarde c'est un p'tit luthier, c'est un p´tit métier qui disparaît." Et on me dit : "vous arrivez encore à vivre de luthiers." Ça m'amuse en fait mais j'ai envie de leur demander ce qu'ils font aussi comme p´tit métier. Par contre, toute la lutherie industrielle et semi-industrielle d'Europe a disparu à cause de l'industrie chinoise. Ils sont payés 100 € par mois. Vincent RIGOT - Musicien. Je joue cet orgue depuis bientôt dix ans, depuis son installation dans l'église. Il est propriété de la Ville de Paris qui en a fait la commande il y a plus de vingt ans. J'ai à cœur d'y jouer régulièrement les différents offices. L'église Saint-Louis en l'Isle accueille de nombreux concerts chaque année. Jefferson LAMBEYE - Théâtre de la ville, compositeur. J'ai débarqué dans la peine, suite à un amour perdu, cela fait 15 ans. C'était la première création ici. Je m'occupe de la musique et du son. Ce qui est la même chose pour moi. Je suis plus attaché au travail sur la matière sonore. J'ai fait une formation littéraire, c'est un endroit que j'ai fréquenté assez tôt. Mon père m'emmenait beaucoup au théâtre de la ville quand j'avais 13 ou 14 ans. J'ai vu un spectacle de Thomas Langhoff avec trois musiciens guitaristes rock , un guitariste est passé devant moi, j'en ai un souvenir très fort. C'est une salle qui m'a beaucoup impressionnée, il y a quelque chose d'assez terrifiant. C'est toujours une épreuve violente de créer ici. Quand j'ai commencé à faire de la musique pour le spectacle, je me suis dit je veux faire un spectacle au théâtre de la ville et après j'arrêterai. Et je suis toujours là. J'aime sa résonance, on est toujours sûr de repartir avec quelque chose. C'est un lieu plein de surprises. Georges, Raymond et Pascal - Lucky records, disquaires. On est installés depuis 1988. On avait une boutique rue Simon Lefranc. Quand on a trouvé la boutique, le Marais n'était pas ce qu'il est aujourd'hui. Ce n'était pas du tout le quartier gay. La star du magasin c'est Madonna. On a aussi Kylie Minogue et pour les françaises Sylvie Vartan et Mylène Farmer. On est spécialisés dans les icônes gays. Lorsqu'on est fan d'une de ces stars et qu'on entre dans le magasin, c'est le paradis. Dans le quartier beaucoup de disquaires ont fermé. Il reste la Fnac. Du coup on nous demande de tout. On voit maintenant beaucoup de jeunes gens de 15 à 25 ans qui cherchent des vinyles et ça on ne le voyait pas avant. Roxane JOSEPH - Directrice du centre de la Chanson. Il y a un an j’ai repris la direction du centre de la chanson rue Geoffroy l’Asnier. Cette structure vise à promouvoir l’esthétique chanson sur l’ensemble du territoire francophone. J’ai toujours été passionnée par la chanson et l’ensemble de mes activités professionnelles lui est dédiée : je dirige également le Festival Ta Parole et la petite salle de spectacle La Menuiserie. Fayçal Karoui. Directeur musical de l'Orchestre Lamoureux, en résidence à la Mairie du IVe de Paris. La Musique est toujours un prétexte, une excuse pour exprimer des sentiments multiples. Elle décrit toutes les couleurs, le souvenir, la nostalgie et la tristesse, mais également la joie simple, le sourire franc et les larmes discrètes, bref un tourbillon des sentiments de l'âme humaine. Benjamin LEVY - Ircam, chercheur / musicien. J'ai fait ici, à l’IRCAM, des études d'informatique musicale et j'ai été embauché pour travailler sur un logiciel d'improvisation. L'IRCAM, le centre mondial de sciences appliquées à la musique a la particularité d'avoir une structure de production. C'est un lieu unique. On croise des chercheurs et des musiciens de haut vol. Il y a un échange en permanence entre le scientifique et l'artistique. Il y a tout le temps des projets hybrides. J'ai découvert ce lieu quand j'avais 13 ans. J'ai visité tous les services et j'ai adoré. Je me suis dit : c'est ça que je veux faire. Le frère de ma baby-sitter quand j'étais petit a été aussi dans les premiers à faire ce métier-là et il m'a montré que c'était possible. Ibtissama- Musicienne. J'ai commencé le violon depuis trois ans au conservatoire et je commence la guitare avec Martin au Pôle Simon Lefranc. C'est une copine d'école qui m'a donné envie de faire de la musique au Centre d'animation. Quand je sors de mes cours, je viens au pôle en deux minutes. J'y fais aussi des ateliers de théâtre et en ce moment nous travaillons sur le thème de la musique : l'orgue de barbarie. Jacques LARRE - Conservatoire W.A. Mozart. Je suis au conservatoire depuis 13 ans et je m'occupe de tout ce qui est événementiel depuis 2006 dans les quatre premiers arrondissements de Paris. Concernant le quatrième, je souhaiterais organiser davantage d’événements. Je suis chargé de trouver des musiciens suivant les différentes thématiques. J'ai choisi la salle de la harpe pour le portrait car nous avons les meilleurs résultats sur la place de Paris. On a une élève, Héloïse 18 ans, qui a réussi deux concours importants la Royal Academy de Londres et l'institut Curtis aux USA. Elle a choisi finalement l’Institut Curtis de Philadelphie. PORTFOLIO / COMMANDES