Pauline Girard, Conservateur du Département des Collections théâtrales de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (BHVP) « J’ai fréquenté à plusieurs reprises la BHVP dans mes vies antérieures, j’y ai même il y a une quinzaine d’années répété des airs d’opérette avec une troupe d’amateurs. De l’opérette au théâtre, il n’y a qu’un pas, que j’ai commencé à franchir il y a 8 ans en devenant conservatrice à la BHVP. Depuis quelques mois, j’ai la joie d’en diriger le Département des collections théâtrales, dont je découvre chaque jour les folles richesses. » - Brigadier ayant appartenu à Charles Valster, président de l’Association des régisseurs de théâtre de 1951 à 1955. - Année 1898 de la revue illustrée Le Théâtre. - Illustration extraite de la revue illustrée Le Théâtre, vers 1900. Tickets d’entrée au Nouveau Cirque, 251 rue Saint-Honoré, démoli en 1926. Philippe Manesse et Sotha au Café de la Gare.Les directeurs de théâtre ont parfois des parcours atypiques.Je ne sais plus quel marchand de pralines ambulant sauva de la faillite le théâtre du trottoir d'en face en le rachetant et en devenant son directeur.Philippe Manesse, lui, quitta ses études de photographie en 1970 pour venir servir à boire à l'entr'acte du Café de la Gare rue d'Odessa, en séduisant les jeunes filles du lieu, en y faisant la régie, puis en participant à la reconstruction du théâtre rue du Temple, en montant sur scène avec la troupe, en jouant dans ses films, en lui faisant des enfants, bref...il est maintenant le directeur. Ne croyez pas que c'était facile.Inutile de préciser que je fus spectatrice active de ce parcours depuis le début.Je ne me suis jamais ennuyée.Sotha, "sociétaire" du Café de la Gare depuis 1968. Loges, au Café de la Gare. Atelier et coulisses du Café de la Gare. Loges au Café de la Gare. Café de la Gare. Simon Charles, comédien le jour, régisseur au Théâtre du Point-Virgule la nuit.« Ce que j'aime dans le Marais c'est que tout le monde se connaît, c’est comme un petit village. Lorsque je suis arrivé, Marie-Caroline Burnat, l’ancienne directrice artistique du théâtre, m'a présenté le lieu comme « un grand deux pièces pour famille nombreuse ». Avec 100 m2 tout compris (scène, banquettes et loges), il y a une nécessité de cohabiter entre les comédiens, les régisseurs, le public.» Théâtre du Point Virgule Théâtre du Point Virgule Théâtre du Point Virgule Théâtre du Point Virgule Nathalie Violo, habilleuse au Théâtre du Palais-Royal« Ancienne élève de la Rue Blanche, l'ENSATT m'a permis d'apprendre le métier d'habilleuse-couturière. Ainsi, je côtoyais les autres corps de métier, afin de bien travailler ensemble dans cette grande machinerie qu'est le théâtre.Avec la passion de fabriquer des habits pour mes poupées, j'ai appris la couture en autodidacte et puis j'ai approfondi mes connaissances par les études.Par amour pour l'habit, j'étais captivée par les costumes d'époque de vieux films cultes. Puis grâce à la télévision qui diffusait Au théâtre ce soir, ce fut une approche très attirante qui me permettais d'avoir des rires partagés avec mes proches, ainsi que des comédiens comme Michel Roux, Jean Poiret et de cette génération qui donnait beaucoup de bonheur dans ces soirées.Actuellement, je vis de ma passion en conciliant le spectacle vivant avec de beaux costumes, en trouvant des astuces pour qu'ils puissent vivre le plus longtemps possible, pour que les comédiens retrouvent leurs costumes comme une seconde "peau" pour être en rôle sur scène ! » Atelier costumes au Théâtre du Palais Royal. Loges. Théâtre du Palais-Royal. Loges. Théâtre du Palais-Royal. Foyer du Théâtre du Palais-Royal. Frédéric Cagnache, directeur du Théâtre des Blancs Manteaux.« Depuis maintenant 10 ans que je travaille ici, je suis sensible à la valeur historique du Théâtre des Blancs Manteaux. Ce lieu était auparavant une pizzeria « la Pizza du Marais ». Les premiers spectacles ont commencé en 1972 et étaient musicaux. De grands artistes musiciens en ont fait la réputation : Renaud, Jacques Higelin, Bernard Lavilliers… Il devint le Théâtre des Blancs Manteaux quelques années plus tard sous l’impulsion du chroniqueur radio, José Artur. Le Théâtre s’ouvrit alors à l’humour pour en devenir l’un des lieux parisiens les plus connus. Anne Roumanoff, Jacques Villeret, Gérard Hernandez et plus récemment Fabrice Eboué, Caroline Vigneaux, Gérémy Crédeville contribuent à étendre sa notoriété jusqu’en Suisse, Belgique et au Québec. Le contact avec le public est pour moi essentiel, c'est pourquoi j'assiste aux représentations quasiment tous les soirs afin de sentir l'ambiance de la salle. » Théâtre des Blancs-Manteaux. Loge et café. Théâtre des Blancs-Manteaux. Loïc Roulleau, responsable de salle au Théâtre du Marais.« Après un parcours classique au sein de l’Administration, j’ai eu l’immense chance qu’on me propose en février 2015 la gestion quotidienne du Théâtre du Marais tombé en désuétude depuis quelques temps déjà, participant avec enthousiasme à la renaissance de ce lieu. Passionné depuis mon plus jeune âge par le spectacle vivant, je me réalise aujourd’hui complètement dans l’accompagnement des artistes et dans la gestion de la billetterie notamment. Chaque semaine, je veille au bon déroulement de la quinzaine de spectacles à l’affiche chez nous. » Théâtre du Marais. Théâtre du Marais. Loge. Malena Suburu et Delphine Legatt, chargées de production au département du développement culturel (DDC) – service des Spectacles vivants du Centre PompidouMalena« J’ai fait une prépa beaux arts, je venais donc régulièrement voir les expos au Centre. Plus tard à la fac, mon meilleur ami habitait un studio rue Rambuteau et on faisait régulièrement la tournée des magasins de CD d’occasion, il y en avait au moins 5 à l’époque dans le quartier. On suivait des cours sur l’histoire de l’art vidéo les jeudis matins avant que le Centre n’ouvre. Je ne pensais pas, quelques années plus tard, accueillir en tant que chargée de production des musiciens que j’écoutais et que j’écoute encore fréquemment. »Delphine« Ayant grandi à Buenos Aires, c’est au lycée -dans mon livre de français- que j’ai parcouru pour la première fois le quartier de Beaubourg et le Centre Pompidou. À Paris quelques années plus tard pour mes études, je fréquentais très régulièrement la bibliothèque (ouverte jusqu’à tard et aussi les dimanches), ainsi que les expos, le cinéma et aussi la Grande salle du Centre. Y travailler me semblait à l'époque plus un rêve que quelque chose de l'ordre du possible. Aujourd'hui, le Centre fait partie de mon quotidien, de la routine parfois, jusqu'à ce que sur scène, dans les salles d’expo ou à travers la silhouette du bâtiment que je vois depuis la fenêtre de mon bureau ou en marchant dans les ruelles du quartier, je retrouve l’émerveillement des premières visites... » Grande salle de spectacle du Centre Georges Pompidou. Grande salle de spectacle du Centre Georges Pompidou. Grande salle de spectacle du Centre Georges Pompidou. Régie lumière. Grande salle de spectacle du Centre Georges Pompidou. Cécile Baudart, régisseuse lumière au département du développement culturel (DDC) – service des Spectacles vivants du Centre Pompidou« J’étais étudiante aux Beaux-Arts et je connaissais déjà bien le Centre. C’est quand je me suis dirigée vers la technique lumière que j’ai eu l’occasion de faire mon stage au Centre Pompidou. J’ai eu quelques difficultés à me faire accepter en tant que technicienne du côté des anciens. Mais, finalement, ils ont fini par être convaincus par mon travail. J’ai donc été embauchée en tant qu’assistante lumière, et ça fait maintenant six ans que je suis devenue régisseuse lumière. » PORTFOLIO / COMMANDES